Petit glossaire des termes économiques : 1. Donnez des équivalents en langue maternelle. Pouvoir d’achat, m : capacité des ménages à pouvoir acheter des biens et des services grâce à leur revenu disponible, suivant l'unité monétaire en cours dans le pays concerné. Il peut être mesuré en terme de pouvoir d'achat du capital, ou du travail. Revenu, m :somme perçue en échange d'une activité ou de biens que l'on possède. Inflation, f: un phénomène économique qui se traduit par une dépréciation de la monnaie combinée à une hausse générale des prix, dû à un déséquilibre entre l'offre et la demande globale des biens et des services disponibles sur le marché. Indice des prix à la consommation (IPC), m : l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. Il est basé sur l'observation d'un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année. Dépenses pré-engagées, f pl : ensemble des dépenses des ménages réalisées dans le cadre d'un contrat difficilement renégociable à court terme : dépenses liées au logement, ainsi que celles relatives à l'eau, au gaz, à l'électricité et aux autres combustibles utilisés dans les habitations ; services de télécommunications ; frais de cantine ; services de télévision ; assurances (hors assurance-vie). Prestation sociale, f : toutes les prestations en espèces (revenu de remplacement, ex : indemnités journalières) ou en nature (remboursement des dépenses engagées ou financement direct de services) que les institutions de protection sociale versent à leurs bénéficiaires. Impôt, m : cotisation exigée par l'Etat ou les collectivités locales afin d'assurer les dépenses publiques. Revenu disponible brut des ménages, m : correspond à la somme dont il dispose pour consommer ou investir, après opérations de redistribution sortantes (impôts) ou entrantes (prestations sociales). En d’autres termes, il s’agit de ce qui reste avant le paiement des dépenses. Déflateur de la consommation, m: Indicateur économique permettant la mesure des variations de prix d'un indice par le rapport entre une grandeur en valeur et en volume (ou, ce qui revient au même, d'une grandeur en valeur courante et en valeur constante). Standard de pouvoir d'achat, m : une unité monétaire artificielle qui élimine les différences de niveaux de prix entre les pays. Ainsi, un SPA permet d'acheter le même volume de biens et de services dans tous les pays. Cette unité permet des comparaisons en volume significatives des indicateurs économiques entre les pays. Smic, m : =le salaire minimum interprofessionnel de croissance dessous duquel aucun salarié de plus de 18 ans ne peut être payé. le salaire minimum horaire en Document 1 Le pouvoir d'achat : une notion pertinente ? Le pouvoir d'achat correspond à la quantité de biens et de services qu’un revenu permet d’acheter. Le pouvoir d’achat dépend alors du niveau du revenu et du niveau des prix. L’évolution du pouvoir d’achat correspond donc à la différence entre l’évolution des revenus des ménages et l’évolution des prix. Si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente. Dans le cas contraire, il diminue. Le pouvoir d'achat aussi un outil statistique élaboré et utilisé par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ressenti au quotidien et chiffres sont toutefois souvent en décalage. Mais à quoi correspond exactement la notion de pouvoir d'achat ? Sondages d'opinion et campagnes électorales en sont l'écho : le pouvoir d'achat qui a été un sujet de campagne de l'élection présidentielle de 2022 est une préoccupation majeure des Français. Plus récemment, le Gouvernement a présenté un projet de loi pour la protection du pouvoir d'achat. Ce texte qui prévoit notamment un plafonnement de la hausse des loyers pendant un an, des primes pour les salariés ou encore des dispositifs de sécurité énergétique est en cours d'examen à l'Assemblée nationale depuis le 18 juillet 2022. Entre ressenti des ménages et chiffres des économistes, le décalage peut être flagrant. Si un statisticien établit une augmentation du pouvoir d'achat, le consommateur constatera qu'à un moment donné du mois, il n'est plus en mesure d'acquérir les biens ou les services qu'il aurait pu acheter auparavant à la même date. Plus que le pouvoir d'achat en lui-même, c'est donc son évolution qui intéresse les ménages, les économistes et les politiques, au travers respectivement de leur ressenti, de leurs analyses ou encore de leurs actions. Le pouvoir d'achat : de quoi s'agit-il ? En octobre 2018, naît en France le mouvement des Gilets jaunes. En cause, l'augmentation de la taxe carbone. Elle est ajoutée au prix final de l'essence, du gazole, du fioul ou du gaz naturel. Dans le contexte d'une forte hausse du prix des carburants, cette mesure est perçue comme une atteinte au pouvoir d'achat dont l'augmentation sera une des revendications principales des Gilets jaunes. Mais, comment définir cette notion de pouvoir d'achat ? Selon la définition de l'Insee sur le pouvoir d'achat, "le pouvoir d'achat correspond au volume de biens et services qu'un revenu permet d'acheter". Son évolution est liée à celles des prix et des revenus (travail, capital, prestations familiales et sociales…). Ainsi, une augmentation des prix ne signifie pas forcément une baisse du pouvoir d'achat si la croissance des revenus est plus forte que celle des prix. Quelques définitions Plusieurs notions permettent de comprendre le pouvoir d'achat ou entrent dans son évaluation : Inflation : elle correspond à une perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Indice des prix à la consommation (IPC) : il permet d'estimer la variation moyenne des prix d'un panier fixe de biens et services consommés par les ménages. Il mesure l'inflation et sert de base pour le calcul de l'évolution du pouvoir d'achat. C'est la référence pour déterminer l'évolution des loyers, des pensions alimentaires et des rentes viagères. Il est pris en compte pour l'indexation du Smic. Dépenses pré-engagées : elles sont réalisées par les ménages dans le cadre de contrats difficilement renégociables sur le court terme (loyer, électricité, télécommunications, redevance, assurances…). La revendication d'un pouvoir d'achat fort repose moins sur l'augmentation des revenus d'activité (principalement les salaires) et la baisse des prix que sur une augmentation des revenus supérieure à celle des prix. Selon beaucoup d'économistes, mieux vaut une inflation légère que pas d'inflation du tout. Par ailleurs, les seuls revenus d'activité ne suffisent pas à calculer le pouvoir d'achat des ménages. Il est nécessaire de prendre en compte les prestations sociales et les impôts versés. La mesure de l'évolution du pouvoir d'achat des ménages peut donc s'avérer complexe. Comment mesurer son évolution ? Un ensemble de normes élaborées au niveau international permet de mesurer l'évolution du pouvoir d'achat des ménages d'une période à l'autre. L'évolution du pouvoir d'achat est obtenue comme différence entre : l'évolution du revenu disponible brut des ménages (RDB) ; l'évolution du "déflateur" de la consommation des ménages (construit sur l'indice des prix à la consommation). Le revenu disponible brut des ménages Le RDB est constitué : de la somme des revenus de l'ensemble des ménages ; des prestations sociales en espèces : minima sociaux, allocations familiales, pensions de retraite, indemnités chômage, etc., desquels il faut soustraire les cotisations sociales et les impôts. Entre ressenti des ménages et action politique Décalage entre ressenti et statistiques Les évaluations du pouvoir d'achat sont souvent perçues par les ménages comme trop optimistes, malgré le calcul par unités de consommation. Une des explications de l’écart entre le ressenti et la réalité s’explique par la dynamique des prix de l'immobilier, qui pèse sur le budget de 20% de la population (les ménages en cours d'accession à la propriété). Elle n'est prise en compte dans le pouvoir d'achat qu'au travers de l'indice des loyers (40% de la population). Une autre explication serait les hausses récentes du prix de l'énergie. Comment agir sur le pouvoir d'achat ? L'augmentation du pouvoir d'achat est une ligne récurrente des programmes des candidats aux élections. Mais quels sont les moyens d'action des politiques et des élus ? Le gouvernement a peu de prises sur le revenu disponible brut des ménages. Le gouvernement peut par ailleurs décider d'un "coup de pouce" au Smic ; c'est alors un choix politique. Le dernier, de 0,6%, date de juillet 2012. Il portait à 2% une hausse en grande partie mécanique. Le "coup de pouce" représentait une augmentation horaire de 5 centimes d'euros. Les dépenses pré-engagées et les dépenses incompressibles représentent une part croissante des dépenses de consommation des ménages. Selon l'Insee, entre 1960 et 2018, la part des dépenses pré-engagées dans le RDB est passée de 12,6% à 29,2%. Dans ce contexte, les seuls leviers du gouvernement sur le pouvoir d'achat sont les prestations sociales et les prélèvements. Plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat ont été prises ces dernières années, dont : la suppression de la taxe d'habitation ; l'augmentation du minimum vieillesse ; un crédit d'impôts sur les services à la personne ; des aides à la transition écologique (chèque énergie, certificats d'économie d'énergie, prime à la transition écologique, prime à la conversion)… Quels sont les effets de la pandémie de Covid-19 ? La chute de la consommation privée, surtout dans les services, est une conséquence de la crise sanitaire et des mesures prises afin de lutter contre la pandémie. En France, le PIB a diminué de 7,9% en 2020. Le pouvoir d'achat a légèrement progressé (+0,4%) grâce aux dispositifs de soutien, mais la consommation des ménages a chuté de 7%. Les comportements se sont adaptés aux mesures de restriction. Document 2 Regardez cette vidéo pour s’assurer de la bonne compréhension du matériel. https://www.youtube.com/watch?v=vFh4R8amoeQ&feature=emb_imp_woyt